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1. |
Confessions
03:33
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Je ne cherche pas le plaidoyer
De mon incompréhension de ce monde,
De cette vie de chimères
Mon incompréhension est si grande, incommensurable
Si confuse en moi que je me sens en plein désarroi.
Des questions fusent en moi et toutes aussi stupides insipides
Les unes que les autres :
Existentielles ?
Superficielles ?
Interstitielles ?
Parfois mon regard se fixe sur quelque chose de lointains ?
Mon humeur change instantanément : refus de toute caresse, de toute douceur Mon corps refuse toute forme de tendresse :
C’est comme une piqûre de rappel :
« Ne me touches pas ! » hurle mon corps.
A mon corps défendant cette tension haineuse,
Coléreuse remonte à cette enfance incestueuse ?
Que je crois comme telle
Victime, bourreau ou témoin
Les dégâts sont là, las, en mon corps,
En mon dos endolori
Douleur intercostales
Je suis normal ? Je veux être normal !
Mais il y a des larmes sèches qui coulent de mes yeux
Que je ne peux retenir : hypersensibilité.
Tension suicidaire, orbitaire, orbital.
Sensibilité annale, sexe tendu, lèvres lippues
Celles de ma mère déesse –maquerelle
Marâtre de mon corps d’enfant –
Je l’aime, je l’ai aimée, je l’aime encore ;
Pas de coït, et pas de quoi rester coi ?
Pour quoi ? pour qui ? comment ?
Parce que cela devait être ainsi ?
Le paradoxe tautologique c’est que « je mens » ?
Je me putréfie, je me liquéfie
L’acide de mes vers
L’acide dans mon verre
N’y changeront rien aux immondices,
Je dois accepter ces interstices.
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2. |
Bazard de pieds
02:37
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Bazard de pieds
Lesmains déliées
Toujours pas d’assises
Et pas dans mon assiette
Restes frugales d’une mouette
Pourriture grouillante
Ecrasante effervescence
Bas art de l’écriture
Qui se voudrait belle
Bas art des mains
Des doigts enchevêtrés,
Enchâssés les chaînes se brisent
La langue se délie
Je me lèche les babines
Avec des cure-dents
Le temps gris et maussade
N’arrête pas le marquis de Sade
Dans ses envolées lyriques et phallique
Il eut fallut plutôt de l’onirique
Le rêve pleut des anges noirs
Panier percé
Lèvres gercées d’épuisement
Ses ébats ses atermoiements
Ne cessent pas maman.
La braise brûle mes pieds
Je n’ai toujours pas d’assise
Reste à m’asseoir en Bouddha
Défraîchi par le temps
Vestiges que l’on fustige
D’onomatopées frivoles.
Devant leur beauté fatales :
Où est la muse ?
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3. |
Pitrerie
02:29
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Il tourne comme une toupie le clown TOUPIE,
Il virevolte en chantant à tue-tête et il rit
Sous le toupet, il joue de trompette ; vol comme une pie
Le clown est maquillé voire coloré et colorié
Ma fille l’a décrite ainsi sur cette feuille de papier
Lèvre en jaune, le nez rouge de surcroît,
Il nous reste à croire que les tâches : orange,
Verte, bleues, verte claire sont les boules arc en ciel,
De son chapeau en mouvement.
Reste que pour moi, le clown TOUPIE fait peur,
Structuré à l’Archimbaldo,
Ce personnage fait froid dans le dos
Mais c’est ma fille qui l'a dessiné comme tel,
Elle n’a pas pleuré cette année
Nous a-t-elle, sans cesse, répétée !
Qu’est –ce que cela sera pour le père noël ?
Clown en toupie ARCHIMBALDESQUE
Coupe et fruit et légumes ramassés.
Tout est dans l’imaginaire de mon enfant.
Eléphantes et éléphantesques
Clown toupie en grotesque
En représentions clownesque.
J'attends l'enfer de ses quatre ans
Pour entendre d'autre palabre romanesque.
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4. |
Anatole
02:41
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5. |
Galimatias érotiques
02:54
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Cette femme à les dessous que les dessus révèlent : elle ensorcelle, et bien plus encore ;
fantasmagorie et agonie du désir ardent ardemment et subrepticement gardé en soi pour
ne pas montrer ses intentions langoureuses voire salaces.
Cigarette à la main, clope au bec, la cibiche à la bouche, elle tente d’un mouvement de
lèvres – lesquelles ?- de m’aguicher elle est forte la « sagouine ». Son guichet est ouvert
dois-je entrer à mon tour et me la payer sans détour.
Cigarette à la main
Vêtue de cuir
Apprêtée avec soin
J’en ai besoin pourtant de cette envie de me la faire qu’elle en prenne plein son foutre
dans sa face cibiche à main, clope au bec ; c’est pas simple mais j’aimerais
bien…détourner son attention vers moi, qui fait le plantin. Je suis son pantin. Où est le
parrain ? Son croc de maquereau ? Le tout dans une sauce à l’eau.
Cigarette à la main
Vêtue de cuir
Apprêtée avec soin
Je me la fais comme tout homme doit le faire ; il ne peut lutter contre sa testostérone, il
oublie la puissance des neurones : et je la prends comme une chienne, car j’ai souhaitais
que cela soit comme tel. Bon dieu ! Bonté divine ! C’est bon ! C’est jouissif ! Enfin c’est
défi - nitif, après le déni des tifs ! Je lâche tout : explosif !
Cigarette à la main
Vêtue de cuir
Apprêtée avec soin
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6. |
Restes humains
02:43
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Le matin est blafard et brumeux
Je me lève et je me sens nauséeux
La colique m’envahit !
La logorrhée me pétrifie !
Qui suis-je ? Le reflet dans ce miroir de glace
Ne me renvoie pas l’image que j’attendais de moi
Qui est –il ce moi, ce « je » que j’affirme ici-bas ?
Qui suis-je, moi, devant cet abattoir ?
La shoah
Les nazis
Les kapos
Tous, me rappellent mon sort quotidien
Ainsi que mon tatouage, mon numéro sur la peau
Les cendres virevoltent au gré du vent dès le matin
Les restes humains …
Les restes humains…
Les restes humains…
Malgré cela ! La shoah tout ici-bas
Reste humains, trop humains…
La torpeur mêlée à la peur,
Le bourreau à ses victimes :
Son bétail, son troupeau.
Abrasif est le feu du four,
Des mémoires, des bibliothèques brûlent…
Avant la douche, tous de désespoir envers Dieu : hurlent …
Hurlements, cris gravés pour toujours
Devant ce devoir de mémoire je m’embrase :
Autodafé de chair humaine
Comment ôter
Leur bouchon de cérumen…
Comment, rester humain ?
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IN MEDI@S RES France
Fabien ROGIER avec le groupe IN MeDI@s RES essaie de combiner émotions de l’art brut à la fois celui de l’instinct et de l’instant. L’occasion, le moment esthétique pour réaliser du beau, la bonne composition est le leitmotiv de sa démarche artistique et créative… faire passer l’émotion créative à celle contemplative. ... more
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